Les Petites Victoires, Yvon Roy


À la rentrée prochaine, les éditions Zoé vont publier le roman de David Chariandy, 33 Tours. Pour ne pas voir l’effet de surprise divulgâché par les billets qui devraient fleurir sur les blogs, je me suis dépêché d’ouvrir Brother, sa version originale, stockée depuis plusieurs mois dans ma liseuse (le passage de Brother, en V.O. à 33 Tours, en V.F., ne doit pas vous induire en erreur. Il ne s'agit pas d'une dystopie contant les aventures d'un personnage qui aurait des liens de parenté avec un disque vinyle !)
Et bien que j’apprécie beaucoup ce beau roman, j’ai ressenti soudain l’urgence d’arrêter ma lecture pour lire Les Petites Victoires, d’Yvon Roy, que je n’avais pas encore pris le temps de lire malgré tous les billets positifs que j’ai pu lire à son sujet depuis sa parution.
Dans cette BD en partie biographique, l’auteur revient sur la naissance de son fils autiste. Il y explique comment, après avoir fait le deuil de l’enfant qu’il avait imaginé, il s’efforce à entrer en contact avec lui. Pour que son fils apprivoise certaines de ses angoisses et gagne en autonomie, il va au fil des années mettre en place des stratégies éducatives.

Pourquoi donc cette impérieuse envie de lire cette BD qui avait bien pu attendre jusque-là ?

C’est que j’ai eu vent d’une fronde de la part d’autistes et de parents d’autistes suite à l’annonce d’une prochaine adaptation de la BD au cinéma. La polémique prend une telle ampleur sur Twitter qu’elle possède son propre hashtag : #(*)Boycott(*)LesPetitesVictoires. (Un regard rapide au thread suffit à s’apercevoir que l'agitation est le fait de quelques meneurs, lesquels entretiennent la flamme en remettant régulièrement de l’huile sur le feu)
Appel au boycott (ni plus, ni moins), « torture », « maltraitance », « abus parental », « chantage affectif », « père toxique », « promotion du dressage des autistes ».... Ce que j’ai pu lire dans les nombreux tweets et billets de blog relayant le hashtag est d’une violence extrême, sans commune mesure avec ce que j’avais pu lire auparavant sur cette BD (notamment sur Babelio où la seule critique négative a été postée le 26 juillet 2018 par un membre enregistré le même jour, n'ayant à ce jour que 14 critiques à son actif...)
D’où ma hâte à me plonger au plus vite dans ces Versets sataniques de l’autisme, pour me faire mon opinion.

Verdict ?

Ce que je retiens de cette histoire, c’est une déclaration d’amour paternel pudique, qui n’a pas été sans me rappeler Ce n’est pas toi que j’attendais, de Fabien Toulmé.
C’est le témoignage d’un père qui, plutôt que de s’enfoncer dans la dépression causée par l’annonce de l’autisme de son fils de 18 mois, préfère réagir et se battre pour établir un contact avec son fils, ne pas le conforter dans son handicap mais lui permettre de sortir de sa zone de confort, de façon à ce qu’il expérimente, ouvre ses horizons et s’émancipe de la tutelle des adultes autant que faire se peut.


Alors, pourquoi tout ce barouf ?

Pour moi, dès le départ, il y a de la part des frondeurs une incompréhension / un parti pris qui fausse leur lecture de la BD. Ils se basent sur certains dialogues pour décréter que le père n’a d’autre objectif que d’effacer chez son fils toute trace de handicap, entérinant de fait les théories du validisme, qui veut que la société soit faite par et pour les personnes valides, où les maladies et handicaps sont considérés comme des anomalies, des exceptions gênantes et non des particularités. (Évidemment, ce n'est pas la lecture que j'ai eue de ce récit).
Ainsi, le récit d’Yvon Roy cristallise toutes les critiques des opposants à l’ABA (Applied Behavior Analysis/Analyse Appliquée du Comportement), pour qui cette méthode n’a d’autre objectif que de faire des enfants autistes des enfants 'normaux'. Ils considèrent, au contraire, que les autistes doivent être considérés comme naturellement différents et non pas comme des déficients devant être améliorés.
Cliquer sur les images pour agrandir

Attention spoilers !

Si l’épisode du bain trouve encore grâce aux yeux de certains contestataires, qui y reconnaissent un progrès pour l’autonomie de l’enfant, celui du déplacement des meubles fait grincer des dents. Là, les arguments les plus farfelus (l’enfant va croire que les meubles bougent tous seuls) côtoient les plus alarmistes (l'autonomie et la sécurité de la personne sont remises en cause ; cela crée un précédent dangereux pour l’enfant qui va être amené à croire qu’il est normal de subir des intrusions de la part de tiers).
Mais ce qui ne passe pas du tout, c’est l’insistance du père pour que son fils apprenne à regarder dans les yeux et se laisse câliner, deux traits inhérents à toute forme d’autisme. Pour les anti-comportementalistes, non seulement c’est violenter l’enfant en l’obligeant à faire des choses qu’il ne fait naturellement, mais c’est aussi lui enseigner que les gens qui lui montrent de l’affection sont en droit d’attendre de sa part des faveurs physiques. En résumé, c’est le conditionner à devenir une victime consentante de futurs abus sexuels !

Les détracteurs qui appellent au boycott du futur film estiment que ces « petites victoires » n’en sont que pour le père, qui privilégie ainsi son confort aux dépends de celui de son fils.
Certains vont même jusqu’à évoquer de graves manquements en matière de « consentement éclairé », le père ne demandant pas l’accord préalable du garçon avant d’accepter le traitement médicamenteux (depuis quand doit-on demander à un môme, autiste ou neurotypique, qui n’est pas en mesure de peser le pour ou le contre, son accord pour un traitement médical ?). Ce qu’ils oublient de préciser (à moins que tous n’aient pas lu la BD), c’est que si le père finit par accepter le traitement à contrecœur, c’est qu’il en constate les effets bénéfiques sur son fils.
Plus fort encore, d’autres, frisant la diffamation, n’hésitent pas à accuser le père de se faire indûment de l’argent sur le dos de son fils autiste en racontant cette histoire qui expose sa vie privée sans même qu’il ait eu son mot à dire ! À votre avis, Renoir a-t-il demandé leur consentement aux enfants de Caillebotte ou au fils de Monet avant de rendre ses toiles publiques ? Et Paul Picasso, à dix ans, a-t-il été traumatisé à vie que son père le donne à voir ainsi juché sur son âne ?

« Faudrait peut-être pas pousser le bouchon un peu trop loin, Maurice ! »

S’il est noble et salutaire que des Social Justice Warriors veillent à juguler toute dérive sociétale, il n’en reste pas moins qu’il faut savoir garder le sens de la mesure et de la nuance. Il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit ici d’un roman graphique, d’une BD. Qui dit roman ou œuvre, dit fiction et donc petits arrangements avec la réalité (adaptation, raccourcis...) nécessaires à la création d’un ensemble cohérent.
Ce qui me dérange dans cette polémique, c’est que plusieurs points qui me semblent essentiels sont systématiquement passés sous silence par les détracteurs (mauvaise foi ?) :
Tout d’abord, il est impossible de généraliser à partir d’un exemple particulier. Il n'existe pas UN autisme, mais un ensemble de manifestations symptomatiques propres à chacun. Or ici, le père se montre toujours bienveillant, respectueux et à l’écoute de son fils. Pour l’aider au maximum à devenir autonome, il va devoir aller à l’encontre de certaines facilités de comportement dans lesquelles son fils pourrait finir par se complaire (scène du caprice). S’il lui apprend à regarder ses interlocuteurs dans les yeux (chose que j’ai encore du mal à faire moi-même aujourd’hui), il le fait sous forme de jeu sans que cela traumatise son fils.
Ensuite, à aucun moment Yvon Roy ne prétend promouvoir un modèle à suivre. Il ne fait qu’exposer sa propre expérience et d’exprimer un ressenti qui lui est tout personnel. Il n’a pas pour ambition de faire de son autobiographie une référence. Il s’agit simplement du récit de son vécu de père, des choix éducatifs qu’il a faits, compte tenu de la personnalité de son enfant.
Enfin, parmi les opposants, il n’en est pas un pour reconnaître que les stratagèmes mis en place par le père sont payants ; l’enfant fait de notables progrès qui vont lui permettre d’intégrer un établissement scolaire traditionnel et de se créer un cercle de relations qui vont le sortir d'un isolement pronostiqué.

Si je peux comprendre l’inquiétude des opposants quant à la façon de pratiquer l’ABA et même admettre certains des leurs arguments, leur outrance et leur manque de nuance me mettent mal à l’aise. Un appel au boycott pour un film ? Un avis critique argumenté ne serait-il pas plus sensé et qualitatif ?
D’autant qu’à l’outrance s’ajoutent pour la plupart l’agressivité et le refus de toute contradiction, rendant impossible tout dialogue constructif. Difficile d’élever le débat quand l’une des « experts » de l’autisme en France se fend d’un tweet appelant au boycott du futur film parce que « c’est de la merde ». Désolé, mais question crédibilité, faudra repasser... Ces personnes ne s’y prendraient pas mieux si elles cherchaient à discréditer la cause, sans doute louable au départ, pour laquelle elles se mobilisent.
À plus d'un titre, je défends le respect des différences, quelles qu'elles soient. La neurodiversité est l'une d'elles. En tant qu'autiste, je ne veux pas être considéré comme anormal mais comme différent. Mais, que ces personnes ne comptent pas sur moi pour suivre le troupeau et soutenir leur mouvement. Pas de cette manière, pas dans cet état d'esprit    #DefinitelyNotMeToo.

Yvon Roy - Les petites victoires (Rue de Sèvres, 2017)

[Pas question pour moi de faire de la pub aux instigateurs de ce boycott. J’ai donc choisi de reporter indirectement certains de leurs propos. Si certains d’entre vous souhaitent avoir accès aux sources, je les tiens à leur disposition.]

*   *   *   *   *   *   *
« Yvon, le père et auteur de cette BD, refuse de se résigner et il se met à observer son fils et avec son cœur, beaucoup de patience et d’inventivité, il ruse pour faire évoluer son fils. »  A Propos de Livres

« Un témoignage de tous les encouragements quotidiens, de la tendresse et de l'acceptation de la différence. »  Gambadou

« Sans ce père qui s’est voué entièrement à son fils, qui s’est battu pour essayer d’autres méthodes personnelles et instinctives pour sortir son fils de l’isolement, qui est parfois allé à l’encontre des conseils prodigués par des spécialistes, Olivier n’aurait certainement pas réussi aussi bien à vivre sa particularité. Parce que chaque enfant autiste est unique. »  Krol

« Les méthodes du papa peuvent sembler radicales et dures parfois, elles dénotent totalement avec les soins académiques, mais elles portent leurs fruits car Olivier progresse et réussit à communiquer avec son papa. »  Laure

« Yvon Roy a pour seul ambition ici de raconter ce qu’il a traversé avec son fils et il n’est pas là, en aucun cas, pour donner des leçons aux autres parents d’enfants autistes. » 
Mes Échappées Livresques

« Ce que je retiens de ce témoignage, c’est avant tout la détermination d’un père à refuser la fatalité. Ne pas baisser les bras face aux angoisses de son fils et toujours, aider ce dernier à gagner du terrain sur son handicap. »
  Mo

« Une relation pure, émouvante, faite de renoncements, de persévérance… et de beaucoup d’amour. »  Noukette

« Les petites victoires est le témoignage d’un père qui a voulu repousser les limites pour entrer dans le monde de son fils autiste. Et aussi pour l’aider à en sortir le plus possible. »  Stéphie

« Yvon Roy est Canadien et sans doute ce pays est-il plus ouvert aux méthodes particulières pour élever les enfants différents. Je ne connais pas très bien l'autisme mais j'ai entendu dire plusieurs fois qu'il y avait autant de formes de cette particularité que d'autistes, d'où des méthodes qui peuvent s'appliquer à certains et pas à d'autres, des demandes individuelles auxquelles il peut être parfois difficile de répondre. »  Yv

Commentaires

  1. Voilà un de ces bons billets complets comme ICB nous en donnait à l'époque (tu sais, avec les citations des blogs, tout ça) j'ai tout lu (sauf la BD)donc ne peut trop en dire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand tu arrives après la course, et que tout le monde a déjà lu le bouquin dont tu t'apprêtes à parler, ce ne sont pas les références aux blogs qui manquent ! ;-)

      Supprimer
  2. Je l'avais lue et je n'avais pas connaissance de son adaptation ciné et de tout le débat. Je connais un peu l'autisme, pour avoir gardé un enfant autiste en Angleterre et je connais la méthode ABA et ceux qui sont contre. Si on peut entendre certains arguments, vouloir que son fils ne se tape plus la tête contre les murs, ne morde plus (comme c'est souvent le cas lorsqu'ils sont petits) est pour moi, normal et qu'on espère pouvoir un jour entrer en contact (à travers le regard) est humain et normal d'un parent envers son fils. Du coup, je suis vraiment surprise du tollé autour du film et des propos de certains. Et croire que l'enfant autiste est "heureux" dans sa différence est tout aussi erroné. Le livre le plus marquant que j'ai lu est celui des Barron dont le fils Sean est né autiste, il a grandi et réussi à "sortir" de cette maladie et il a raconté qu'il vivait dans un état permanent de peur, de souffrance, que de faire tourner la même assiette une centaine de fois dans le même sens était pour lui l'unique moyen de contrôler les attaques qu'il subissait. Il était très malheureux et c'est en établissant un véritable contact avec le monde réel qu'il a réussi à diminuer ses angoisses. Alors, oui, vive la différence lorsqu'elle est couplée avec le bien-être or ce n'est pas toujours le cas chez certains autistes. Merci pour ce billet très complet !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends très bien et je partage les appréhensions légitimes qui peuvent naître de la méthode ABA et de dérives qu’elle pourrait engendrer. Plutôt que la méthode elle-même, n’est-ce pas ceux qui l’appliquent de façon nuisible qui sont à condamner ? Où est le mal à vouloir que son enfant vive sa différence le plus sereinement qu’il lui est possible ? Je ne crois pas qu’il est bon de laisser son enfant, autiste ou neurotypique, se démêler avec ses angoisses sans lui apporter quelques clés...
      Non seulement, je trouve navrante l’intransigeance de ces personnes arc boutées sur leurs positions, mais je trouve déplacé et non avenu le procès qui est fait à la BD, et indirectement à son auteur (je n’ose imaginer ce qu’il doit vivre en ce moment si jamais il est au courant).
      Avec un peu de chance, comme la mayonnaise n'a pas l'air de prendre, toute cette agitation sera oubliée à la rentrée...

      Supprimer
  3. Merci pour votre analyse depuis peu je sentais monter une certaine rage contre ceux qui appellent au boycott car nous avions l'impression qu'il n y avait qu'eux qui pouvaient parler d'autisme .les personnes de mes âges ne vont pas et n'utilisent pas les réseaux sociaux aussi je souffrais de ne pouvoir m'exprimer.Notre fils à 30ans nous vivons l'autisme, nous respirons l'autisme ,nous aurions voulu qu'il puisse bénéficier de méthodes d'apprentissages ,de stimulation des bons comportements que l'on appelle renforcements, enfin toutes méthodes qui l'auraient aidé à trouvera un équilibre ,car tous parents souffrent lorsqu'il est impératif d'assommer par les médicaments son enfant qui par des comportements inadaptés devient dangereux pour lui et pour les autres ,tout cela parce qu'il n'a pas de moyens de communications.Toutes les méthodes pour que les autistes puissent s'épanouir sont les bienvenues mais aucune n'a été élaboré en France ,pays où nous adorons porter le chapeau 20cm au dessus de notre tête, Dernièrement des pôles anti douleur s'intéressent à la souffrance des autistes le médecin responsable de ces centres s'est insurgé depuis 40ans pour la cause des personnes qui ne peuvent décrire leur douleur dont beaucoup d'autistes qu'ils soient verbaux ou non car 85% des comportements violents et non adapté viendraient de douleurs non décelées.alors oui il faut absolument développer des moyens de communications lors du plus jeune âge car ce qu'il faut savoir c'est que les autistes non communicants on une espérance de vie de 54 ans (docteur Saravanne)J aimerais que l'on puisse voir l'adaptation de cette BD en film juste pour faire avancer la cause de nos enfants que l'on aiment plus que nous même, et aussi pourquoi pas simplement pour apprécier une belle histoire de vie.Permettez moi d'avoir une pensée pour toutes les mamans et les papas qui ne peuvent témoigner.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Malheureusement, ce sont toujours ceux qui parlent le plus fort qui se font entendre. Ce n'est pas pour autant que ce sont ceux qui ont raison... Ce père ne cherche pas à gommer le handicap de son fils, il veut simplement lui donner ses moyens de s'épanouir dans sa différence.
      Merci beaucoup pour votre témoignage.

      Supprimer
  4. Aaah la toile ne manque pas de ces agités qui aiment à s'exciter, s'opposer et se défouler dès qu'une opportunité se présente. Il suffit qu'un se lance et hop, effet mouton et foule en délire que je trouve personnellement assez inquiétant. C'est assez pénible. Surtout sur des sujets qui nous touchent et où l'on voudrait bien débattre mais de façon posée. Bref, pas lu cette BD encore mais c'est en projet (comme tant d'autres livres^^).

    RépondreSupprimer
  5. Dans le cas présent, je déplore la radicalité de ce petit groupe de personnes.
    Je comprends leurs inquiétudes sur d'éventuelles dérives liées à certaines méthodes d'éducation. Pour autant, ce n'est pas en abusant du lance-flammes, de l'agressivité et en n'écoutant que les personnes qui sont sur les mêmes positions que le débat peut avancer.
    Des films, livres, séries présentant l'autisme sous un jour qui ne leur convient pas, je suppose qu'il y en a eu des tas. Pourquoi, tout à coup, focaliser toute leur hargne sur ce pauvre Yvon Roy et lui prêter des intentions qu'il n'a probablement jamais eues ?
    Et malheureusement, comme tu le dis, dans ce petit mouvement, il s'agit plus de suivisme que de préoccupation réelle. Je suis prêt à parier que la plupart n'ont même pas pris la peine de lire la BD pour se faire leur avis avant de suivre la foule... J'en ai encore eu un exemple très récemment dans le cadre de mon boulot.

    Pauvres de nous, l'esprit critique a été terrassé par internet et les réseaux sociaux. :-(

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Si le post auquel vous réagissez a été publié il y a plus de 15 jours, votre commentaire n'apparaîtra pas immédiatement (les commentaires aux anciens posts sont modérés pour éviter les spams).