Récap d'avril 2020


James Baldwin & Raoul Peck - I am not your Negro (Robert Laffont, 2017)
Georges Perec - Je me souviens  (Hachette, 1988)
Irène Némirovsky - L'Ennemie (Denoël, 2019)
John Boyne - A Ladder to the Sky (Doubleday, 2018)
Régis de Sá Moreira - Le Libraire (Au Diable Vauvert, 2004)
Keigo Higashin - Les Miracles du bazar Namiya (Actes Sud Exofictions, 2020)
Jacques Chancel - Radioscopie (Éditions du Sous-Sol, 2018)
Peter Hujar - Speed of Life (Jeu de Paume/MAPFRE, 2019)
Earl Thompson - Tattoo (Monsieur Toussaint Louverture, 2019)
John Steinbeck - The Grapes of Wrath (Guild Publishing, London, 1985) [1939]

Ingrid Méchoulam - Sous le soleil de Sagan (Michel Lafon, 2019)

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Après la panne de début de confinement, le plaisir de lecture est vite revenu… même si je me suis aperçu qu’il avait aussi valeur d’exorcisme, ce qui me dérange fortement. Mais ça, c’est une autre histoire ; je vous épargnerai mes états d'âme.

 
Pour commencer le mois, deux lectures "méprises" mais heureusement intéressantes : I am not your Negro, que je pensais être une biographie de Baldwin, et Je me souviens, que j’ai confondu avec La Vie mode d’emploi.
 
L’Ennemie et A Ladder to the Sky ont confirmé tout le bien que je pense de leurs auteurs. 
 

 
Tout comme Tattoo, que je trouve encore meilleur que Un Jardin de sable.
Radioscopie et Speed of Life ont été parfaits pour l’ambiance confinement, tant par leur contenu que par leur... format encombrant !
Les Miracles du bazar Namiya a été un coup de cœur inattendu, littérature asiatique et fantastique n’étant pas une combinaison gagnante habituellement chez moi.
 

 
Enfin, une déception : Le Libraire, à des années-lumière de ce à quoi je m’attendais et dont l’ambiance n’a pas réussi à me séduire, et un abandon : Sous le soleil de Sagan, pseudo livre-hommage qui relève plus du potin mondain fielleux que du témoignage d’amour.

 
 
Puisqu’en ce qui me concerne, il n’y a toujours pas de reprise normale du travail annoncée avant septembre - si reprise il y a -, je ne devrais donc pas avoir de mal à trouver le temps de lire ces prochaines semaines.
En revanche, j'ai toujours autant de mal à m'atteler à la rédaction de billets. Qui sait ce que mai va me réserver...
Sur ce, je retourne affronter le Dust Bowl en compagnie de Steinbeck.


Commentaires

  1. En effet, l'envie est revenue (et peu importe les motivations, puisque tu en retires du plaisir sans faire de mal à personne, non ?) ! Je suppose en lisant ton billet que tu n'as donc pas vu le film documentaire dont est tiré I'm not your negro ? Si tu en as l'occasion, visionne-le, je l'avais trouvé très intelligent car pas didactique, et passionnant. Les raisins de la colère.. un titre que je me promets de relire un jour, j'avais adoré, mais avant je compte relire A l'Est d'Eden (d'ailleurs si cela t'intéresse, je le lis avec Marie-Claude pour le 10 juillet). Et comme toi, Le libraire m'a beaucoup déçue, c'est un des premiers "coups de griffe " de mes débuts bloguesques (j'en garderai presque un souvenir attendri, du coup !). J'attends avec impatience les billets correspondant à ces lectures !

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    1. Je suis heureux, bien sûr, que le plaisir de lire soit revenu mais ce qui me gêne c’est que je me suis aperçu qu’il est aussi (surtout ?) une échappatoire pour ne pas penser à l’ "après" qui, contrairement au confinement que je vis très bien, m’angoisse énormément, jusqu’à m’oppresser physiquement quand je cogite trop longtemps… Enfin, bref.
      Bonne déduction, je n’ai pas vu I'm not your negro 🤗, seulement la bande-annonce que je suis allé visionner une fois lu le livre ! J’avais dans l’idée que c’était un doc retraçant la vie de Baldwin.
      J’ai dû m’accrocher un peu au début de The Grapes of wrath, à cause de la transcription du langage oral. Mais une fois le pli pris, ça passe tout seul. D'ailleurs, j'irai jeter un œil par curiosité sur la traduction pour voir comment le/la traducteur/trice s'en est tiré.
      D’ici le 10 juillet, je me dis que je pourrais bien trouver le temps de lire À l’est d’Éden pour me joindre à vous deux. Je me note ça dans un coin.
      Le texte du Libraire en lui-même n’est pas à blâmer, mais son atmosphère loufoque est à l’opposé de ce que j’apprécie. Et au final, tout ça pour ça….

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    2. Ah, ce serait chouette que nous rejoignes, quelle bonne nouvelle !

      Je suis retournée lire par curiosité ma vieille critique du Libraire, qui se résume assez bien par cet extrait : "je ne me suis pas personnellement sentie emportée ni émue par le style très métaphorique de l'auteur, même s'il m'a parfois fait sourire. Ce qui est agréable durant les 30 premières pages finit par devenir lassant, voire creux, et donne le sentiment de tourner en rond."

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    3. C'est vrai que j'en ai eu vite marre des allers et venues des uns et des autres... sans parler de la sonnette !!!!

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  2. Beau bilan tant en qualité qu'en quantité. Je me demandais pourquoi le dernier était tout flou, j'ai compris ! Je n'ai rien lu parmi ces livres, mais j'ai Le jardin de sable en réserve et je lorgne sur A ladder to the sky et Les miracles du bazar Namiya dont je connais les auteurs.

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    1. Oui, j’ai flouté volontairement l’objet de mon abandon ; je ne vais pas en plus lui faire de la pub, non 😜?
      Tu vas te régaler avec L'audacieux Monsieur Swift (plus sombre et plus mordant que d’ordinaire chez Boyne, je trouve) ou Les miracles du bazar Namiya dont je ne connais rien d’autre de l’auteur. Avec quel autre de ses romans me conseillerais-tu de poursuivre ?

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  3. John Boyne m'attend, et Steinbeck aussi. J'ai lu A l'Est d'Eden, et d'autres romans, un grand monsieur. Ravie de voir que tu as repris à lire, lire a toujours été un moyen de m'évader du présent, ce n'est pas anormal LOL Je suis confuse : tu télétravailles ou tu es au chômage partiel jusqu'en septembre ?
    pour tes billets, je suis, tu le sais, triste de ne pas pouvoir lire tes impressions !

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    1. De Steinbeck, je n’avais lu jusque-là que Des Souris et des hommes qui reste une de mes lectures-phares.
      La lecture, comme moyen d'évasion, oui évidemment, ça n'a rien d'extraordinaire. C'est juste, comme je l'évoquais plus haut, que j'ai pris conscience que ça cachait autre chose en ce moment...
      Tu as de quoi être confuse, je te comprends, car ce n’est pas simple 🥵 : en fait, je suis à la fois en chômage partiel ET en télétravail jusque septembre, au moins, à raison d’une journée par semaine, ce qui ne fait pas lourd. Si cette situation ne m’angoisse pas plus que cela, elle m’oblige malgré tout à m’interroger sur mon avenir professionnel.
      Le boss nous a quand même conseillé d’avoir un plan B en réserve au cas où…mais il y a tout un monde entre ce que j’aimerais faire, ce dont je serais potentiellement capable et ce qu’il me serait concrètement possible de faire !!! 🥴

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  4. J'attends ton retour pour Je me souviens :) ( tu me rappelles que quelque part dans les profondeurs de la Pal gît La vie mode d'emploi, certainement avec un marque page déjà glissé dedans ... ). Tu as repris un certain rythme, c'est clair, et en misant sur la variété ! Je n'avais pas lu Le libraire, malgré les avis enthousiastes à l'époque, comme quoi, la lenteur a parfois du bon ;)

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    1. Je me souviens est typiquement le genre de livre dans lequel il vaut mieux venir picorer de temps en temps plutôt que le lire d’une traite de la première à la dernière page. En outre, je pense qu’on doit être la dernière génération de lecteurs à laquelle parleront les références de Perec. Le problème, c'est que si le monde qu’il évoque ne te parle pas ou ne te renvoie pas à tes propres souvenirs, le texte n’a pas grand intérêt.
      Comme tu dois t’en douter, c’est son titre qui m’a conduit vers Le Libraire. Les éditions Au Diable Vauvert proposaient une sélection de 30 romans à télécharger gratuitement pendant le confinement, du coup, je me suis laissé tenter par quelques-uns dont celui-ci. Je ne prenais pas de risque. Dommage, ça a été une mauvaise pioche pour moi.

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  5. Le libraire de Régis de Sa Moreira est très sympa. J'aime bien cet auteur qui ose des trucs improbables. Bon d'un autre côté, avec cette œuvre, tu ne le vois pas forcément, c'est son récit peut-être le plus "classique".

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    1. Alors si Le Libraire est ce que Régis de Sa Moreira produit de plus classique, je jette l’éponge avec cet auteur 😅 . Déjà là, c’était trop n’importe quoi pour moi.

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  6. J'ai lu Le Libraire il y a une éternité et j'avais bien aimé il me semble...

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    1. Si tu as lu Le Libraire à sa sortie, ça remonte à plus de 15 ans ! Tu es pardonné si tu ne te souviens plus trop 😃

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  7. J'espère que tu nous feras un retour sur Steinbeck qui est un gros coup de coeur de cette année. C'est étrange, les périodes de temps libre ne sont pas toujours propices à la lecture. A l'inverse, depuis que mon temps est plus compté, je me laisse moins aller à perdre mon temps.

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    1. Moi aussi, j'espère 😉. Mais rien n'est moins certain car j'ai remarqué que les livres qui m'ont le plus plu sont trop souvent ceux dont je ne parle pas ici 😕.
      Je tergiverse, je mets de côté pour reprendre plus tard, j'y reviens ensuite plusieurs fois tellement je veux que le billet soit à la hauteur de ce que j'ai éprouvé... et ça me prends finalement tellement de temps que dès qu'il faut que je rattrape mon retard dans la rédaction de billets, ce sont ceux-là que j'abandonne définitivement. C'est idiot, hein ?

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