#monaventlitteraire2020 - Jour 17


 

Jour 17 : un livre dont le héros a existé

Romans, essais et même BD… En ce qui me concerne, 2020 a été riche en récits (auto)biographiques.
Bien que certains figurent déjà dans ce calendrier de l’avent, dans d’autres catégories passées ou à venir, choisir l’un d’eux pour illustrer la thématique du jour m’a été quand même difficile.
Je n’ai pas réussi à trancher, si bien que je présente aujourd’hui deux ouvrages.

Le premier, L'insoumis, de Judith Perrignon, est une sorte de carnet de route du périple américain de l’auteure/journaliste partie pour les besoins d’une série documentaire radiophonique sur les pas de The Greatest, en compagnie de quelques techniciens.

J’ai aimé tout ce que j’ai lu de Judith Perrignon, que j’ai découverte avec L’Intranquille, autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou qu’elle a co-signé avec Gérard Garouste.
Ce récit ne faillit pas à la règle : c’est prenant, émouvant, instructif, intelligent. À travers les témoignages qu'elle recueille auprès de personnes qui ont connu et fréquenté l’idole de près, elle dessine un portrait en creux de l’icône de la boxe devenue symbole de la lutte pour les droits civiques, avec toutes ses complexités et ses contradictions, mais aussi des États-Unis des années ségrégationnistes 60/70. C'est juste passionnant.

Cerise sur le gâteau, j’ai prolongé ma lecture (et mon plaisir) en écoutant ensuite sa série d’émissions, disponible en podcast France Culture.

L'insoumis. L'Amérique de Mohammed Ali - Extraits



Le second est un roman que j’aurais pu choisir pour la thématique Le livre que je n’aurais pas lu si… du Jour 8. Pourtant, je trouve fascinant le mystère qui entoure le « cas » Vivian Maier.
Comme je m’y intéresse depuis plusieurs années, je connaissais déjà les grandes lignes de la découverte des photos de la nanny photographe et celles de sa vie, aussi. Aussi, je n’avais pas l’intention de lire ce livre, ne voyant pas trop son intérêt pour moi.

…Jusqu’à ce que Sister (encore elle !) me l’offre.
Je l’ai laissé de côté un bon moment, pour finir par me laisser séduire. Et je dois avouer que j’ai aimé me replonger dans le destin extra-ordinaire de cette femme dont la famille française s’est exilée aux États-Unis ; j’ai appris de nouvelles choses, notamment sur la généalogie compliquée (pour ne pas dire tordue) de sa famille, qui expliqueraient pas mal de ses comportements pour le moins étranges parfois.
Et ce qui ne gâte rien, la plume de Gaëlle Josse est vraiment plaisante.
Bref, ça aurait été dommage que je passe à côté de ce court, mais passionnant, récit.

Je viens tout juste d’apprendre que le 15 janvier prochain, date prévue pour la réouverture des musées, sera inaugurée la première rétrospective parisienne des œuvres de Vivian Maier, au Musée du Luxembourg. En plus de ses photos reconnaissables entre toutes, seront présentées des archives (audio et super 8) inédites.

Une Femme en contre-jour - Extraits

Commentaires

  1. Réponses
    1. C'est vrai qu'on est plus, ici, dans de l" "essai romancé" que dans du roman pur.

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  2. Tu vas te régaler avec l'expo, c'est sûr! (dans nos provinces provinciales, on y a déjà eu droit!)

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    1. La province (qu'il faut désormais appeler "Régions") ne se défera-t-elle jamais de cet idiot complexe d’infériorité vis à vis de la capitale ?😟

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