#monaventlitteraire2020 - Jour 6

 

 

 

 

Jour 6 : mon plus gros flop

Je suis plutôt verni : dans une année, je passe rarement à côté de mes lectures. Non que je sois particulièrement « bon public », ni même que je choisisse mes lectures avec discernement. La raison est probablement plus prosaïque que ça : je ne suis pas très aventureux et j'avoue avoir quelque difficulté à quitter ma zone de confort… 

Pour autant, il m’arrive quand même d’être déçu par une lecture. Trop souvent encore à cause d’idées préconçues que je me fais sur ce que sera le livre avant même d’en commencer la lecture.

Bref, j’ai été plutôt épargné en 2020 de ce côté-là.
Mon plus gros flop de l’année est dû à un mensonge, à la malhonnêteté de son auteur. Ce qu’on m’a présenté comme un hommage rendu à un être aimé disparu n’était finalement qu’un écrit égocentré, d’une vulgarité crasse, faisant passer pour le témoignage d’une soi-disant complicité des saillies mondaines perfides qui n'ont pour finalité que de rabaisser l’autre. 

Cette lecture fielleuse m’a dérangé au point que j’en ressente un malaise physique, une réelle nausée…

…et pourtant, ce n’est pas de ce livre dont je vais parler ici. 

Tout simplement parce que je ne veux pas lui apporter la moindre visibilité.

 

On s’en doutera, c’est son titre qui m’a conduit vers Le Libraire.
Lors du premier confinement de mars, les éditions Au Diable Vauvert proposaient une sélection de 30 titres de leur catalogue à télécharger gratuitement. Sans rien connaître de l’auteur ni de son univers, je me suis donc laissé tenter par le roman de Régis de Sa Moreira. L’occasion permettait de tester, sans risque. (un grand merci, au passage, Au Diable Vauvert, pour cette généreuse initiative)

Dans ce roman au ton décalé, il est question d’un libraire, mais surtout des clients qui passent le seuil de sa boutique (au son de cet horripilant Poudoupoudoupoudou), tous plus singuliers les uns que les autres. 

Si singuliers que cette succession d’anecdotes surréalistes, sans queue ni tête, m’a laissé complètement sur le bord du chemin. Bien que le texte soit court, j’ai trouvé le temps long, l’ensemble répétitif, pas drôle, pas même émouvant ni poétique. 

🎄 Si ça, c’est pas ce qu’on appelle un flop ! 🎄