Récap de décembre 2020

Brandon Taylor - Real Life (Riverhead Books, 2020)

Roger Martin du Gard - Les Thibault. Tome III (Folio #3940, 2003)
Arnaud Cathrine & Charles Berbérian - Mon père est un super-héros (La Martinière Jeunesse, 2020)
Simon Johannin - Nous sommes maintenant nos êtres chers (Allia, 2020)
Simon Boulerice - L'Enfant mascara (Leméac, 2016)
William Réjault - C'est l'histoire d'un zèbre (Leduc.S, 2020)
Clémentine Mélois - Bon pour un jour de légèreté (Grasset, 2020)
Rolf Potts - La très mirifique et déchirante histoire de l’homme qui inventa le livre de poche (Inculte, 2020)
Hugh Nini & Neal Treadwell - Ils s'aiment: Un siècle de photographies d'hommes amoureux (1850-1950) (Les Arènes/5 Continents, 2020)
Didier Blonde - Carnet d'adresses de quelques personnages fictifs de la littérature (Flammarion L'Arbalète, 2020)
Alex Lutz - Le Radiateur d'appoint (Flammarion, 2020)
Lucy Maud Montgomery - Anne de Green Gables (Monsieur Toussaint Louverture, 2020)

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Décembre vit ses dernières heures.
Et je ne vais certainement pas m'en plaindre.
Sale ambiance. Moral au plus bas tout le mois.

En décembre, j'ai travaillé à tromper mon désoeuvrement et mon envie de rien.
À occuper mon temps pour détourner le hamster mental de son irrépressible envie de pédaler sans fin dans sa roue.

La lumière est au bout du tunnel. OK, je veux bien. Mais il finit quand, ce pu***n de tunnel ?
À peine croit-on apercevoir au loin un rai de clarté qu'on comprend qu'il ne s'agit que d'un énième veine de mica dans la paroi.
Et pendant ce temps, il y en a toujours pour se croire plus malins que les autres et rouler à toute blinde sur la bande d'arrêt d'urgence...

On ne s'étonnera donc pas de la place qu'a pris la lecture ce mois-ci.

Je me suis régalé avec l'excellent roman de Brandon Taylor, shortlisté pour le Booker. Un coup de cœur dont j'espère vous parler un jour.

J'ai bouclé la suite romanesque des Thibault, désolé d'abandonner là tous les personnages. Chose que je n'aurais pas imaginé possible au début de ma lecture.

Ensuit comme je n'avais pas vraiment la tête à m'investir dans la durée, je me suis laissé aller à picorer à droite et à gauche, dans des univers très variés.

L'urgence et la sensualité du recueil de poèmes à fleur de peau de Simon Johannin.

La légèreté avec laquelle Clémentine Mélois dédramatise le confinement avec ses détournements.

La complicité amoureuse qui émane des clichés surgis du passé de la très belle collection de photos de Hugh Nini et Neal Treadwell.

La poésie (encore) d'une déambulation dans les rues de Paris à la suite des héros de romans que Didier Blonde prend en filature depuis qu'il est jeune lecteur.

La fougue de l'épopée d'Emmanel Haldeman-Julius, le "Henry Ford de la littérature", qui s'est investi de la mission d'apporter l'éducation dans tous les foyers américains et dont l'esprit pionnier a donné le jour à une collection unique de petits livres à bas coût, accessibles au plus grand nombre.

La comédie douce-amère qu'Alex Lutz a peuplée de ces personnages ordinaires, parfois pitoyables, qu'il sait si bien rendre attachants et si (trop) proches de nous.

Et puis, décembre a été aussi la générosité et l'échange.

Emmanuel du blog Bouquins de Poches en Poches non seulement m'a offert l'album jeunesse co-réalisé par Arnaud Cathrine et Chrstian Berbérian mais m'a aussi confié un roman qui lui tient particulièrement à cœur : celui que le meurtre de Larry King, en Californie, a inspiré à Simon Boulerice.

Grâce à Christelle du blog Histoires d'en lire, j'ai eu la chance de faire connaissance avec la fameuse Anne de Green Gables... et découvert que je n'ai pas (totalement) perdu mon âme d'enfant.

Je n'ai pas oublié qu'en décembre, j'avais prévu de vous parler de mes lectures de novembre. Mais, j'ai succombé aux sirènes de #monaventlitteraire2020, le calendrier de l'avent selon Nicole et Delphine.
J'ai réussi, non sans mal, à tenir le rythme jusqu'au bout (ce dont je ne suis pas peu fier), mais je n'ai malheureusement pas été capable d'aller au-delà de ce billet quotidien. 

Et je ne peux même pas invoquer le manque de temps...