Le Mouchequetaire, Antonin Buisson
Si l’effet papillon est un phénomène désormais bien connu et largement documenté, on connaît beaucoup moins bien l’effet mouche.
Heureusement, l'auteur québécois Antonin Buisson remédie avec brio à nos lacunes.
Mourrial est en proie à un terrible fléau : une mouche sème la terreur partout en ville, engendrant toutes sortes d’incidents et ne laissant sur son passage que chaos et désolation.
Impuissante, la police ne peut éradiquer cette menace volante et imprévisible. La panique s’empare de la population ; le célèbre Festival de Zazz, divertissement-phare de la vie de la cité, est en péril.
Impuissante, la police ne peut éradiquer cette menace volante et imprévisible. La panique s’empare de la population ; le célèbre Festival de Zazz, divertissement-phare de la vie de la cité, est en péril.
Totalement démuni face à la situation catastrophique, le maire de Mourrial ne voit d’autre salut pour sa ville (et son poste !) que de faire appel au Mouchequetaire, sorte de super-héros es-Musca domestica. Le redresseur de torts de diptères se montrera-t-il à la hauteur de la situation ?
Comment un synopsis aussi sommaire, la traque d’un minuscule et banal insecte, peut tenir le lecteur en haleine de la première à la dernière des 212 pages d’un album BD au dessin tout aussi minimaliste ?
C’est sans compter tout le talent et l’ingéniosité dont fait preuve Antonin Buisson dans son premier album, Le Mouchequetaire, une plongée en apnée dans un humour absurde (on l’aurait deviné rien qu’au titre), une propulsion dans le tsunami d’un découpage cinématographique au rythme effréné.
La lecture commence doucettement, dans une mise en page répétitive d’un gaufrier de 2x3 cases. C’est drôle, mais on se demande un peu où tout ça va nous mener… jusqu’à ce que le super-vengeur façon comics fasse son apparition et qu’il entame son corps à corps avec l’abominable insecte.
C’est sans compter tout le talent et l’ingéniosité dont fait preuve Antonin Buisson dans son premier album, Le Mouchequetaire, une plongée en apnée dans un humour absurde (on l’aurait deviné rien qu’au titre), une propulsion dans le tsunami d’un découpage cinématographique au rythme effréné.
La lecture commence doucettement, dans une mise en page répétitive d’un gaufrier de 2x3 cases. C’est drôle, mais on se demande un peu où tout ça va nous mener… jusqu’à ce que le super-vengeur façon comics fasse son apparition et qu’il entame son corps à corps avec l’abominable insecte.
Dès lors, le rythme s’accélère, les cadres explosent ou se resserrent, les gros plans alternent avec les travellings, dans un récit bourré de scènes gaguesques que n’auraient pas désavoué les scénaristes des Looney Tunes.
En parallèle de la course poursuite, on suit certains personnages secondaires récurrents, comme le maire de Montréal (j’ai subodoré quelques règlements de compte de la part de l’auteur, mais je ne connais pas suffisamment l’actualité montréalaise pour avoir déchiffré les allusions) ou un couple de jeunes amoureux.
« Accrochez-vous, tout le monde !!! C’est l’heure du Bougou-bougou !!! »
Je ne peux que vous recommander de vous embarquer dans cette folle embardée et de vous laisser aller au tempo de ce flot ininterrompu de gags plus absurdes et improbables les uns que les autres, impliquant tout à la fois des mascottes, des présentateurs de journal télévisé, des Monsieurs Froids et même Elton John !
Le Mouchequetaire est le premier album inventif et prometteur d’un auteur qui fait… mouche.
« Accrochez-vous, tout le monde !!! C’est l’heure du Bougou-bougou !!! »
Je ne peux que vous recommander de vous embarquer dans cette folle embardée et de vous laisser aller au tempo de ce flot ininterrompu de gags plus absurdes et improbables les uns que les autres, impliquant tout à la fois des mascottes, des présentateurs de journal télévisé, des Monsieurs Froids et même Elton John !
Le Mouchequetaire est le premier album inventif et prometteur d’un auteur qui fait… mouche.
Et si vous ne me croyez pas, allez donc y voir par vous-mêmes.
Les premières planches sont à lire ici.
Les premières planches sont à lire ici.
Ceci est ma première participation officielle à La BD de la Semaine, hébergée aujourd'hui chez Moka.
Antonin Buisson - Le Mouchequetaire (Pow Pow, 2019)
Purée c'est du lourd bien barré (je kiffe, quoi)
RépondreSupprimerC'est super jouissif.
SupprimerJe me réjouis totalement de ton arrivée dans la tribu des bulleurs du mercredi ! Et avec un album qui a l'air tout aussi réjouissant ! Banco !
RépondreSupprimerJe suis trop content de faire partie de la bande... Je vais faire de mon mieux pour ne pas être le boulet de service 🤪
Supprimerc'est Québécois ? car le Caribou n'en a pas parlé, en attendant ça donne vraiment envie !!!
RépondreSupprimerFrom Quebec indeed ! Une "jeune" maison d'édition de BD qui a 10 ans d'âge et que je ne connaissais pas jusque-là.
Supprimerok donc le Caribou l'a sûrement déjà lu, ou alors le confinement l'a perdu définitivement !!!
SupprimerC'est vrai que, sans la connaître, je la sens fortement affectée par le confinement...
SupprimerCela me semble bien joyeux ! Je regarderai si ils l'ont à la bibliothèque !
RépondreSupprimerMieux que joyeux : déjanté, fou furieux. 🤪
SupprimerJe suis toujours en retrait quand il s'agit d'humour absurde. Pas sûre que ce soit fait pour moi.
RépondreSupprimerSi j'ai évoqué les Looney Tunes, c'est que j'ai retrouvé dans cette aventure un peu de la loufoquerie "magique" des Bip-bip/Coyote où l'oiseau peint un tunnel dans un rocher pour s'échapper, tandis que le coyote qui le suit se retrouve écrasé par un train qui sort justement de ce tunnel... Tu vois, c'est cette sorte d'humour. Si tu aimes ces dessins animés, tu aimeras cette BD.
SupprimerAh mais c'est totalement mon créneau ça, l'humour absurde ! Et je dois dire que rien que le titre a fait mouche (hihi).
RépondreSupprimerLe titre annonce la couleur, c'est vrai (même si le dessin est en noir et blanc ! 🙃)
SupprimerUn Fabcaro à la sauce Québecoise, ça donne forcément envie !
RépondreSupprimerLe Fabcaro de Zaï zaï zaï zaï, surtout. Au lieu d'un pauvre type sans carte de fidélité poursuivi par la police, tu as une mouche dévastatrice poursuivie par un redresseur de torts. Et ici, en plus, il y a cet esprit "cartoons" qui impulse son rythme d'enfer. Je me suis vraiment régalé.
SupprimerEt en plus, c'est québécois ! Je ne peux qu'être tenté !
RépondreSupprimerEt comme tu connais bien le pays, peut-être même parviendras-tu à décoder les critiques faites à la ville de Montréal et aux journaux d'infos de là-bas...
SupprimerLe Fabcaro de Zaï zaï Zaï, le meilleur, donc. A la sauce québécoise. Mais pourquoi pas ? Elle me tente bien cette histoire de mouche.
RépondreSupprimerSi on n'attrape pas de mouche avec du vinaigre, il est fort probable qu'on y arrive avec du sirop d'érable ! 🧐
SupprimerEt quelle participation ! Merci pour la découverte, ça changera de La mouche de Lewis Trondheim ;)
RépondreSupprimerAh mais je ne connais l'autre mouche, de Trondheim 🤨(il faut avouer que je ne connais pas Trondheim, je ne l'ai encore jamais lu)
SupprimerAaaaaah... si je n'arrive pas à tripper sur Fabcaro, pour cause surtout culturelle, je pense que ça, ça peut tout à fait me plaire. J'aime bien l'absurde!
RépondreSupprimerEt là, pas de hiatus culturel, au contraire ! Tu vas pouvoir savourer les petites piques montréalaises que je n'ai pas saisies 😉
SupprimerLes planches que tu as mises m'ont déjà fait rire :-)
RépondreSupprimerBienvenue à ce rendez-vous!
Merci pour le chaleureux accueil que vous m'avez toutes réservé 🥰
Supprimerj'aimais beaucoup Bip Bip et Coyote... je chercherais si ils l'ont à la bibli.
RépondreSupprimerJe suis un inconditionnel de Bip Bip & Coyote ; je suis admiratif des trésors d'ingéniosité que montre Coyote pour arriver à sa fin... en vain ! 😂
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